Examens de fin de premier semestre à la FSJP de l’Université de Dschang, le Professeur Guy Mvellé remet le droit au centre du village
Manager, c’est savoir préserver les frontières, c’est conserver une marge de surprise suffisante pour éviter de tomber dans les stéréotypes du genre « On le connait ». Et, c’est cette capacité du manager à surprendre ses collaborateurs, au besoin en se renouvelant permanemment, qui assure efficacité de l’administration dont il a la charge, disent les politistes spécialisés dans l’administration publique.
Depuis sa nomination comme Doyen de la FSJP-UDS à l’automne 2023, le Pr. Guy Mvellé, internationaliste chevronné, y impulse continuellement une nouvelle dynamique dans la seule optique de rendre à cette faculté son prestige d’antan, un tant cravaché par des mains indélicates. En effet, le management de celui qui est affectueusement et affectivement appelé le « tout puissant », se situe à l’intersection entre l’instinct de tradition conservatrice et la nécessité du renouvellement, voire de l’innovation, assurant ainsi un fonctionnement efficient et efficace de la faculté.
En conservateur, le Pr. Guy Mvellé avait, à la faveur de sa première rentrée académique en tant que Doyen, conservé les pratiques de la programmation existante, aussi bien en termes d’enseignement que d’évaluation. De façon constante depuis 2015, les nouveaux étudiants à la Faculté dont il a la charge étaient systématiquement initiés au cycle supérieur par le cours d’Introduction Général au Droit, une tradition qui s’est perpétuée jusqu’en septembre 2024, ou le Doyen a décidé de rompre avec les vieilles habitudes qui, pour le cas échéant, n’eurent pas la peau si dur que ça. Au grand étonnement, le Doyen décidait de les accueillir avec le cours d’Introduction à la Science Politique et pour pousser la rupture encore plus loin, il le dispensa personnellement, délaissant ainsi ses habitudes d’intervenir en cycle de Master et de Doctorat. Ce faisant, il rappelait subrepticement le caractère équivalent et égalitaire entre les deux champs disciplinaires qui sont constitutifs de la Faculté, en l’occurrence les sciences juridiques et les sciences politiques.
Autre tradition elle aussi rompue, les surveillances dans les salles d’examens. De façon itérative, elles étaient confiées aux jeunes, assistants, moniteurs et autre doctorants sous la supervision d’un enseignant de rang magistral qui officiait comme Chef de Salle. Une tradition qui permettait ainsi au fer de lance de l’enseignement supérieur au Cameroun de se préparer à prendre le relais des aînés. Une tradition qui s’est elle aussi perpétuée jusqu’en janvier 2025 où le Doyen a décidé de revenir à l’orthodoxie en la matière, sans méconnaître pour autant l’apport substantiels des jeunes dans cette séquence incontournable de la vie académique.
L’orthodoxie, c’est ce qui est visible sur le campus depuis ce matin où les enseignants de rang magistraux ont repris leur bâton de pèlerin dans les différentes salles retenues pour les examens où ils ont été programmés. Pour prêcher par le bon exemple, le Doyen était lui-même présent à l’amphi 450 ce matin dès 07h30 où il était programmé pour les surveillances. Ainsi, il procédait à l’appel et aux différentes vérifications de conformité préalables à l’admission des candidats en salle d’examen.
Aux alentours de 09h, le Doyen faisait le tour de la totalité de salles programmées pour s’assurer personnellement de l’effectivité de la mesure prise et s’en est d’ailleurs félicité. Il reprendra cet exercice toute la journée. On est bien obligé de constater, preuves à l’appui, que le label de qualité des parchemins délivrés dans cette faculté ont bénéficié du doigté managérial du Doyen Guy Mvellé pour retrouver leurs plus belles lettres de noblesse.
Nguelifack Vijilin Cairtou