Suspension des thèses dans les Universités d’Etat du Cameroun, les pré-doctorants toujours dans l’expectative
En juillet dernier, alors que l’on s’acheminait lentement et résolument vers la clôture de l’année académique 2022-2023, la décision – rendue publique dans une série de correspondances administratives soussignées du Ministre d’Etat, Ministre des Enseignements Supérieurs et Grands Chancelier des ordres académiques – à l’endroit de ses collaborateurs Mesdames et Messieurs les recteurs d’Universités d’Etat et Vice-Chancellors, enjoignant ces derniers à suspendre instamment les inscriptions-recrutement en première année du cycle doctorat dans les différents établissements dont ils ont la charge.
Bien que les différents communiqués du Pr Jacques FAME NDONGO laissent clairement transparaître le caractère temporaire de ces suspensions, la nouvelle ne manquait tout de même de s’abattre comme un véritable coup de massue sur la tête de deux maillons essentiels du système universitaire camerounais.
D’abord pour les universitaires et jeunes chercheurs en herbe qui virent ainsi leur avenir académique hypothéqué à court terme, encore qu’ils n’ont aucune certitude ni information sur la date probable d’une éventuelle levée de la suspension. Ensuite pour l’Université camerounaise dont le rayonnement – déjà pas très lumineux – venait ainsi de prendre un sérieux coup. Mais, entrevoyant au-delà de la suspension, certains enseignants-chercheurs, comme pour tempérer l’incompréhension suscitée, trouvaient cette mesure salutaire, en ce sens que les prescriptions et réajustements exigés par le MINETAT/MINESUP comme condition préalable d’une réouverture, allaient permettre de nettoyer toute la cacophonie et l’anarchie qui s’étaient incrustées dans le milieu de la thèse au Cameroun.
Bien plus, il s’agit pour ces derniers, de rendre toute sa splendeur d’antan au Doctorat/PhD camerounais qui perdait progressivement de sa valeur sous l’effet conjugué des récriminations qu’énuméraient les correspondances du Ministre et que nous ne reprendrons ici. C’est in fine, un mal pour un bien, soutiennent ces chercheurs.
Néanmoins et en attendant d’y voir plus clair avec le temps qui coule indéfiniment, les plus nantis se tournent vers l’extérieur tandis que les moins nantis, demeurant continuellement dans l’expectative, se tournent vers un seul homme : le Président de la République, dont ils espèrent voir en lui la voie céleste du salut vers cet Olympe qui viendra les porter au plus vite, au firmament de leur cursus universitaire.
Nguelifack Vijilin Cairtou