Sévérin Nkem Djah soutient une thèse en vue de l’obtention d’un PhD en sciences politiques à l’Université de Douala
« Gouvernance des établissements et entreprises publics au Cameroun : entre instrumentation de l’action publique et rationalités différenciées des acteurs », tel est le thème défendu avec maestria le 16 décembre 2022 dans la salle des Actes de l’Université de Douala, devant un jury constitué du Pr. Fred Jérémie Medon Ngoa Maître de conférences à l’Université de Flandre, Rapporteur; Pr. Ekambi Dibonguè Professeur titulaire et codirecteur de ladite thèse, le Pr. Auguste Nguelieutou Professeur titulaire et directeur de thèse, le Pr. Jean Claude Tcheuwa Professeur titulaire et par ailleurs Président dudit jury.
Après avoir entendu le candidat, il ressort que l’objet d’étude du désormais Docteur Sévérin Nkem Djah en substance s’inscrit dans la sociologie économique de l’État du Cameroun qui ici est analysé en tant qu’acteur. L’État qui a maille à partir avec un certain nombre d’instruments de développement est alors dans cette optique, présenté comme « affairiste ». Aussi, s’en sort-il avec un mauvais résultat au regard des performances questionnables de ses entreprises qui coule pour la plupart sur une dette abyssale. Ce qui pose une question fondamentale à savoir, « qu’est ce qui explique une telle contre-performance ? ».
Pour tenter de répondre à cette question le candidat mobilise le paradigme de « gouvernance » en associant acteurs et non acteurs étatiques. A travers cette analyse il s’inscrit dans une vision panoramique de l’État en action afin de voir comment ce dernier se met en action pour atteindre ses objectifs. En gros pour défendre son travail, le candidat a appliqué la méthode scientifique de sociologie de l’État à travers l’approche néo-institutionnelle.
Pour apprécier ce travail le jury s’est penché sur un ensemble d’éléments notamment, l’actualité du sujet, l’audace du candidat, la pertinence des résultats obtenus à travers un cheminement du politologue qui jette un regard critique et didactique dans la gouvernance des établissements et entreprises publiques et qui s’appuie non pas sur les formes juridiques mais plutôt sur les aspects politiques. Il démontre scientifiquement que les entreprises publiques au Cameroun ne sont pas des lieux de création de services publiques mais plutôt des lieux de luttes des forces politiques d’affrontements de forces politiques. Après des échanges avec les candidats le jury a procédé à la délibération et jugé la thèse de Séverin Nkem Djah recevable et de l’élever au grade de Docteur en sciences politiques et de lui décerner la mention très honorable.
William NLep