Pr Roger Mondoué contribue à éclairer l’avenir de l’économie sociale à travers la SND30 sous le phare du MINPMEESA

Le 27 janvier 2025, dans l’enceinte majestueuse de la Salle tripartite du Palais des Congrès de Yaoundé, se jouait un acte crucial pour l’avenir de l’économie camerounaise, à l’occasion de la Réunion annuelle d’orientation du Ministère des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (MINPMEESA). Devant un parterre de personnalités, artisans, entrepreneurs et acteurs de l’économie sociale, le Pr Roger Mondoué, éminent enseignant de l’Université de Douala, prononça une leçon inaugurale qui marquera les esprits. Ce discours, véritable ode à la transformation sociale, portait sur le thème : « Optimisation de la structuration des acteurs de l’économie sociale et réalisation de la SND30 ».

Le Pr Mondoué n’a pas simplement pris la parole, il a éclairé les consciences. Il a révélé avec brio l’importance capitale de l’économie sociale dans la réalisation de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30), ce plan ambitieux qui aspire à métamorphoser le Cameroun en une nation prospère et solidaire. Pour lui, l’économie sociale n’est pas un simple accessoire dans ce plan, mais bien l’un des piliers sur lesquels repose l’espoir d’une société plus juste et plus équitable.

La Stratégie Nationale de Développement et l’économie sociale : un tandem prometteur

La SND30, vaste chantier lancé par le gouvernement, fait de l’économie sociale un levier de transformation. Roger Mondoué, avec la verve des grands orateurs, a martelé que la structuration efficace des acteurs de ce secteur est la clé de sa réussite. « Une meilleure structuration des acteurs de l’économie sociale permettra d’assurer une inclusion plus large et un développement plus équitable », a-t-il lancé avec conviction.

Les Unités de l’Économie Sociale (UES), régies par la loi n° 2019/004, sont appelées à jouer un rôle central dans cette dynamique. Mondoué a rappelé que l’économie sociale repose sur des valeurs de solidarité, de démocratie et d’utilité collective. Mais pour que ces entités puissent véritablement impulser le changement, elles doivent être bien structurées et soutenues.

Des défis à surmonter pour une économie sociale performante

Cependant, tout n’est pas rose dans le paysage de l’économie sociale camerounaise. Le Pr Mondoué a mis en lumière les nombreux obstacles qui freinent encore le développement de ce secteur : parachutage de leaders déconnectés des réalités locales, manque de financements, et vide juridique concernant le positionnement des réseaux d’économie sociale.

Le parachutage, cette pratique de nommer des responsables qui ne comprennent pas les réalités du terrain, affaiblit la légitimité des structures et nuit à la cohésion des UES. De plus, la recherche effrénée de financements détourne souvent ces unités de leur mission première : le bien commun.

Le cadre juridique est là, certes, mais son application reste lacunaire. Les UES doivent pouvoir bénéficier d’un environnement juridique clair, propice à leur essor, et d’un accompagnement financier adéquat pour prospérer.

L’optimisation de la structuration pour atteindre les objectifs de la SND30

Le Pr Mondoué a conclu son intervention en proposant des solutions pour surmonter ces défis et faire de l’économie sociale un véritable levier de développement dans le cadre de la SND30. Il a insisté sur l’importance d’une collaboration renforcée entre les acteurs publics et privés, un partenariat nécessaire pour maximiser l’impact des initiatives économiques.

Pour le Pr Mondoué, la structuration des UES doit encourager l’innovation sociale, un moteur de croissance dans les secteurs agro-industriels et autres. En intégrant les technologies modernes, en promouvant l’entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes, et en favorisant une meilleure coordination entre les réseaux locaux et nationaux, l’économie sociale pourra véritablement contribuer à la réalisation des objectifs de la SND30.

Une vision d’avenir pour le Cameroun

La cérémonie, présidée par S.E. ACHILLE BASSILEKIN III, le MINPMEESA, a réuni une foule de participants attentifs et concernés. La Ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à soutenir toutes les initiatives qui favoriseront un développement inclusif et durable. Roger Mondoué, quant à lui, s’est affirmé comme un phare qui contribue à l’effort du MINPMEESA d’accomplir l’aspiration du Président de la République, de guider le Cameroun vers un avenir où l’économie sociale jouera un rôle central dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie.

Ainsi, l’économie sociale, ce modèle porteur d’espoir, se dresse comme un pilier solide pour la transformation du Cameroun. Grâce à une structuration optimisée, elle pourra contribuer activement à faire de la SND30 un succès retentissant.

Il est à noter que la Réunion annuelle d’orientation du MINPMEESA s’est déroulée au Palais des Congrès de Yaoundé les 27 et 28 janvier 2025, rassemblant divers acteurs du secteur public, de l’économie sociale et de l’artisanat. Le programme a démarré à 8h00 avec les enregistrements et l’arrivée des invités spéciaux. À 9h30, le Ministre des PME, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat a officiellement ouvert les travaux après l’exécution de l’hymne national.

L’exposé inaugural a été présenté par le Pr Roger Mondoué de l’Université de Douala, sur le thème sus évoqué, mettant en lumière les enjeux et les perspectives de cette structuration dans le cadre du Plan National de Développement.

La première session de la journée, un atelier thématique animé par le Pr Kouayep (Université Paris 10), portait sur l’état des lieux de la structuration des acteurs de l’économie sociale. Des échanges ont eu lieu entre divers intervenants, dont le Directeur de l’Économie Sociale et des représentants de plusieurs ministères (MINADER, MINPMEESA, REMCESS).

L’après-midi, deux autres ateliers thématiques ont permis d’approfondir ces discussions. Le deuxième, modéré par M. Nathan Ntanen Wulujunwi, Inspecteur Général du MINPMEESA, portait sur l’optimisation du cadre réglementaire et les cahiers de charges des acteurs de l’économie sociale. Le troisième atelier, sous la modération du Pr Sangue Fotso de l’Université d’Ebolowa, abordait la modernisation des unités de production dans les réseaux de l’économie sociale.

La seconde journée, le 28 janvier, a été dédiée à la restitution des travaux des ateliers et à l’adoption du rapport final. Les travaux se sont clôturés à 12h30 après une synthèse des recommandations, marquant la fin de cette importante rencontre qui vise à améliorer la structuration et la compétitivité des acteurs de l’économie sociale au Cameroun.

Jean Bosco BELL

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