Suspension des cycles post-masters : la colère monte chez les enseignants-chercheurs

La décision du 17 juillet 2023, émanant du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de suspendre les inscriptions en cycle doctoral, a provoqué une onde de choc dans les universités camerounaises. Ce gel, motivé par la nécessité de remettre de l’ordre dans le « chaos » des cycles doctoraux, a initialement été bien accueilli. Enseignants et étudiants espéraient une amélioration de la qualité de la formation, mais cette suspension, censée être temporaire, s’éternise, suscitant un vif mécontentement.

Dans les couloirs des campus, les critiques fusent. Les étudiants fraîchement diplômés de masters se voient bloqués à l’entrée du cycle doctoral, tandis que les enseignants, privés de thésards à encadrer, voient leur avancement compromis. Pour beaucoup, la suspension, jugée désormais « excessive », nourrit une frustration croissante. Des murmures d’inquiétude résonnent : à la levée de la mesure, une compétition féroce, voire corrompue, pourrait émerger, compromettant le mérite scientifique.

Le problème est double. D’un côté, les enseignants rechignent à encadrer des masters sans perspective de suivre les étudiants en thèse. De l’autre, des enseignants haut gradés voient leur progression bloquée par l’impossibilité de diriger des doctorants, freinant ainsi leur propre avancement académique.

Malgré une lueur d’espoir avec une récente correspondance du ministre, laissant entrevoir une réouverture des inscriptions, la situation demeure floue. Les étudiants et enseignants attendent impatiemment une solution pour désamorcer la crise qui menace de ternir l’image des universités camerounaises, durement acquise. Il devient urgent d’agir pour apaiser la grogne silencieuse et restaurer l’excellence académique du pays.

Nguelifack Vijilin Cairtou

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