L’autonomisation au féminin : l’épopée du projet Manoka
Il est un coin du Cameroun, là où la mer enlace la terre avec une tendre âpreté, que l’on nomme Manoka. Et c’est dans cette contrée, au cœur de l’humilité des pirogues et des vagues, que s’est levé un vent d’espoir sous l’égide du projet “MANOKA”, mené par l’association Business and Professional Women (BPW).
Au front de cette noble initiative, Mme Umubyeyi Marie Pacifique, Rwando-Camerounaise au sourire plein d’avenir, a pris les rênes, dans le cadre du programme “Women Stand Up”. Elle termine actuellement un MBA en Gestion des projets à l’ESSEC de l’Université de Douala, et témoigne ainsi des vertus opérationnelles et transformatrices du leadership estudiantin de l’Université de Douala.
Le projet, audacieux et rempli de générosité, a pour mission d’offrir aux femmes de la pêche artisanale des outils d’émancipation. Grâce à des formations minutieusement pensées, des métiers oubliés ont été ravivés : la production de baume, la fabrication de vinaigre et tant d’autres. De l’écume des flots sont ainsi nées des coopératives, des lieux où se mêlent savoir-faire ancestral et modernité.
Pourtant, la route ne fut pas sans embûches. Les contraintes sociales, le manque de ressources et le maigre financement se dressaient en obstacles colossaux. Mais tel est le destin des grands projets : il faut les batailles pour que l’éclat du triomphe se révèle.
Au terme de huit descentes, chacune éclairant une nouvelle facette de l’autonomisation, l’impact est indéniable. Des sourires illuminent désormais les visages autrefois résignés. La force des vagues se reflète dans la ténacité des femmes, et la communauté tout entière semble danser sur une mélodie nouvelle, celle de l’espoir et de la dignité retrouvée.
Ainsi, que les mers en soient témoins, le projet MANOKA a semé des graines qui fleuriront pour les générations à venir. Que l’avenir éclaire ces femmes et que l’horizon leur ouvre des chemins encore inexplorés.
Jean Bosco BELL