Présidentielle américaine : le Parti républicain choisit officiellement Trump pour être candidat

Lors du premier jour de la convention républicaine à Milwaukee, Donald Trump a été officiellement désigné comme candidat à la présidentielle. L’ancien président a été adoubé par les délégués républicains, marquant ainsi son retour sur la scène politique américaine avec une annonce majeure : J.D. Vance sera son vice-président.

Un retour sous Haute tension

L’atmosphère à Milwaukee était électrique, avec plus de 50.000 participants rassemblés pour l’événement ultra-sécurisé. La ville, quadrillée par des agents du Secret Service et entourée de grandes grilles métalliques, avait des allures de forteresse. Cette sécurité renforcée était justifiée par la récente tentative d’assassinat contre Trump lors d’un meeting en Pennsylvanie. L’image de Trump, l’oreille ensanglantée, évacué en urgence, a choqué et divisé encore davantage une société américaine déjà polarisée.

Un ticket Trump-Vance

L’annonce de J.D. Vance comme vice-président a été l’un des premiers moments forts de cette convention. Ancien militaire et auteur à succès, Vance, 39 ans, est connu pour ses positions fermes contre l’immigration et en faveur du protectionnisme économique, des causes chères à Trump. « J’ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des États-Unis était le sénateur J.D. Vance, du grand État de l’Ohio », a déclaré Trump sur son réseau, Truth Social.

Un programme chargé

La convention se poursuit avec un programme dense et inébranlable malgré les récents événements. David Bossie, un proche de Trump et co-président de la convention, a assuré que « en dehors de mesures de sécurité renforcées hors du périmètre, il n’y aura pas un seul changement au planning ». La convention promet quatre soirées télévisées en prime time, mettant en avant les thèmes majeurs de la campagne républicaine : pouvoir d’achat, immigration, criminalité et sécurité.

La réaction de Joe Biden

En réponse aux tensions croissantes, le président Joe Biden a appelé à l’unité nationale. « Il n’y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique », a-t-il déclaré. Cependant, l’attaque contre Trump pourrait paradoxalement jouer en sa faveur. Les experts soulignent que de tels incidents ont souvent pour effet de rassembler les électeurs autour de la victime. Biden, actuellement fragilisé par des questions sur son acuité mentale, doit faire face à une opposition interne et une pression croissante pour se retirer.

Les accusations de Biden contre Vance

FILE – Sen. J.D. Vance, R-Ohio, right, points toward Republican presidential candidate former President Donald Trump at a campaign rally, March 16, 2024, in Vandalia, Ohio. Vance is a top contender to be selected as Trump’s running mate. (AP Photo/Jeff Dean, File)

Joe Biden n’a pas manqué de critiquer J.D. Vance, qualifié de “proriches” et “extrémiste” anti-avortement. « Lui et Trump veulent augmenter les impôts pour les ménages de la classe moyenne tout en favorisant des réductions d’impôt pour les riches », a-t-il déclaré sur X. L’équipe de campagne de Biden a également attaqué Vance, l’accusant de « nier le résultat des élections de 2020 » et de soutenir l’interdiction nationale de l’avortement.

Une Convention sous le signe de Trump

Les murs du complexe sportif de Milwaukee étaient recouverts de grandes photographies à la gloire de Trump, rappelant son objectif de devenir le 47e président des États-Unis. La convention culminera jeudi avec la désignation officielle de Trump comme candidat républicain, formalisée lors d’une soirée spectaculaire ponctuée par le lâcher de 100.000 ballons rouges, blancs et bleus.

Le Parti républicain se prépare pour une campagne électorale intense, avec Trump de nouveau en tête d’affiche. La nomination de J.D. Vance comme vice-président et les récents événements dramatiques promettent une course électorale tumultueuse. Les prochains mois seront déterminants pour l’avenir politique des États-Unis, marqués par des tensions, des stratégies électorales audacieuses et une polarisation croissante au sein de la société américaine.

Arsène BAMBI KONDO

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