Turquie-Syrie, la communauté internationale se mobilise après le violent séisme
Des routes fissurées, des centaines d’immeubles effondrés, des ponts détruits, des hôpitaux et écoles réduits en poussière donnant lieu à des images d’une terreur insoutenable, tel est le triste décor qui a fait suite au double séisme de magnitude 7,5 sur l’échelle de Richter qui a frappé la Turquie et la Syrie aux premières heures du matin du 06 février 2023, avec la ville turque de Gaziantep pour épicentre.
Alors que les premiers secours se déployaient sur le terrain avant même le levé du jour, un nouveau déplacement de la plaque arabique, l’une des zones les plus instables au monde selon les sismologues, se fera ressentir avec une magnifique avoisinant les 7,2. De l’autre côté de la frontière syro-turque, la Syrie est elle aussi gravement touchée, pour un bilan humain actualisé deux semaines après le drame à plus de 50.000 morts pour les deux pays et 88.000 blessés. Selon l’OMS qui dit « craindre le pire », le bilan définitif de ce séisme pourrait être double, avec près de 23 millions de personnes actuellement menacés par la faim, et des centaines de milliers de citoyens qui restent portés disparus.
Devant une telle désolation, la communauté internationale s’est aussitôt mobilisée avec des aides diverses. De l’envoi de secours, de la nourriture, de l’eau, des soins médicaux, des sapeur pompiers, des militaires et mêmes des promesses de financement de reconstruction, le reste du monde est loin d’être insensible aux douleurs des turques et des syriens. Les ONG ne sont pas en reste non plus.
Si l’acheminement de l’aide est plus facile pour la Turquie, il en va différemment de la Syrie dont le contrôle de la totalité de son territoire, dont la région d’Idleb gravement touchée par le séisme, échappe au régime du président Bachar el-Assad, par ailleurs sous sanction international depuis 2011 et le déclenchement de la crise syrienne. Pour les principaux alliés internationaux de Damas que sont l’Iran et la Russie, pas question de s’accommoder de telles tergiversations. En effet, les militaires russes et iraniens ont déjà été déployés sur le territoire syrien pour aider aux fouilles, avec des avions cargos en provenance des deux pays qui ne cessent de défiler sur le tarmac de l’aéroport de Damas, l’un des rares encore fonctionnel dans ce pays dévasté par 12 ans de guerre civile.
Le président turc, Recep Tayiip Erdogan, très critiqué pour sa gestion jugée laxiste de la crise, a décrété 7 jours de deuil national. Les deux derniers séismes d’une ampleur similaire dans cette zone datent de 1950 et 1999.
Vijilin Cairtou Nguelifack