G20, l’Union Africaine tient son siège

Jusqu’ici puissance invitée ou associée en fonction de la conjoncture, l’Union Africaine (UA) est, à dater du sommet organisé à New-Dheli ces 09 et 10 septembre 2023, officiellement membre à part entière de l’organisation internationale regroupant les 19 premières puissances mondiales auxquelles venait jusque-là se greffer l’Union Européenne en tant qu’organisation internationale. C’est là un impair qui est dorénavant corrigé avec l’intégration de l’UA. Admise à l’unanimité des voix des pays et puissances membres, l’organisation panafricaine vient ainsi rallonger ce club à un « G21 » ou un « G20+ », suivant la nouvelle dénomination qui serait consacrée.

  « Je suis honoré de souhaiter la bienvenue à l’Union Africaine comme un membre permanent dans la famille du G20, cette entrée va renforcer le G20 et renforcer également la voix du Sud global dans notre organisation », c’est par ces mots élogieux que le Premier Ministre indien, Narendra Modi, en sa qualité de pays hôte de cette 18e édition du sommet des vingt plus importantes puissances mondiales, a souhaité la bienvenue dans l’organisation à son homologue de l’Union des Comores, le président Azali Asoumani, non moins président en exercice de l’héritière de la défunte OUA. Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union Africaine, n’a pas manqué de saluer également cette intégration qui vient « amplifier le plaidoyer en faveur du continent et sa contribution efficace à la réponse aux défis mondiaux », a déclaré le tchadien.

  C’est donc dire que l’Afrique pourra désormais participer, avec voix délibérative, à la prise des grandes décisions d’ordre économiques qui impactent la régulation du système international. Elle aura également la possibilité de mieux négocier les termes de l’échange ou même les conditions d’emprunt avec les institutions de Breton Woods, que sont le FMI et la Banque Mondiale. Ceci pourrait même s’inscrire en droite ligne des réformes annoncées dont feront l’objet lesdites institutions financières internationales.

  En tout état de cause, c’est là une intégration qui vient réduire la marginalisation du continent africain dans les grandes instances de décisions mondiales. Une édition marquée par les absences remarquées du Président russe, Vladimir Poutine et son homologue chinois, Xi Jinping. Les regards sont désormais tournés vers Rio de Janeiro, la métropole Brésilienne qui abritera, en novembre 2024, la 19e édition dudit sommet. À cet effet, le Premier Ministre Modi à, en guise de clôture de la cérémonie, solennellement passé le relais symbolique au Président brésilien Luiz Ignaçio Lula Da Silva.

Nguelifack Vijilin Cairtou

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