UNIFAC 2024 à travers les yeux de trois auteures : L’illustration d’une communication dynamique à l’Université de Douala

L’Université de Douala s’est imposée au fil des années comme un carrefour essentiel des réflexions académiques et culturelles au Cameroun. La couverture du 10ème Festival Universitaire des Arts et de la Culture (UNIFAC), tenu à l’Institut Universitaire du Golfe de Guinée (IUG), en novembre 2024, illustre cette dynamique à travers trois articles rédigés par des auteures de l’Université de Douala. Chacune d’elles propose une vision unique, révélant ainsi l’hyperactivité et la diversité de la communication au sein de cette institution. L’analyse de ces trois contributions montre une complémentarité des angles et des styles, qui enrichit la compréhension de l’événement tout en mettant en avant différentes dimensions de l’UNIFAC.

Josiane Diessana : Une couverture factuelle et structurée

L’article de Josiane Diessana s’inscrit dans un registre résolument informatif. Son objectif premier est de rapporter les faits, de manière concise et structurée. Elle débute son récit en soulignant le caractère festif du lancement avec un carnaval coloré, une image qui plante immédiatement le décor de l’événement. Diessana suit ensuite une logique chronologique pour décrire les temps forts de la journée, en particulier l’intervention du Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Jacques FAME NDONGO.

Ce qui frappe dans l’approche de Diessana, c’est la rigueur de sa narration. L’auteure relate les discours et les événements en s’appuyant sur des faits concrets et précis. Le lecteur peut facilement suivre le déroulé de la journée, grâce à une écriture fluide et une organisation claire. Son article se termine par une réflexion sur les objectifs de l’UNIFAC, notamment le lien entre arts et promotion de la diversité camerounaise.

L’intérêt de cet article réside dans sa clarté et sa précision. Josiane Diessana fournit une vue d’ensemble rapide, destinée à un public qui cherche des informations factuelles sur l’événement. Cependant, son style neutre et descriptif laisse peu de place à une analyse plus approfondie ou à des prises de position personnelles. Ce choix stylistique, bien que pertinent pour une couverture de base, peut paraître un peu distant pour les lecteurs en quête d’un engagement plus marqué.

Claude Embolo : Une célébration de l’unité et de la diversité culturelle

Claude Embolo aborde l’événement avec une plume plus lyrique et engagée. Au milieu de son article, elle cite Eleanor Roosevelt, une référence qui ancre son texte dans un univers symbolique. Il ne s’agit pas seulement pour Embolo de relater les faits, mais de magnifier l’importance de l’UNIFAC en tant que symbole de l’unité nationale et de la diversité culturelle camerounaise. À travers des descriptions détaillées du décor, de l’ambiance et des discours prononcés, elle transporte le lecteur dans l’effervescence de l’événement.

L’article d’Embolo s’articule autour de deux axes principaux : la célébration du vivre-ensemble et la valorisation des jeunes talents. Elle souligne à plusieurs reprises l’importance de la diversité culturelle, non seulement comme un atout, mais comme un socle de l’identité camerounaise, avec un ancrage sur la professionnalisation, véritable leitmotiv de l’orientation de la gouvernance académique. De plus, elle met en avant les personnalités présentes, notamment le Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, le Recteur de l’Université de Douala, et d’autres figures académiques et politiques.

L’intérêt de cet article réside dans la capacité d’Embolo à donner vie à l’événement par son style évocateur et ses références culturelles. Elle propose une lecture plus émotionnelle de l’UNIFAC, en insistant sur la symbolique et les valeurs que véhicule ce festival. Cependant, cette approche très engagée et parfois solennelle pourrait laisser certains lecteurs en quête de faits concrets ou d’une analyse plus nuancée.

Yvette Chantal Abate : Une perspective entrepreneuriale et analytique

Yvette Chantal Abate adopte une approche résolument analytique dans son article. Elle ne se contente pas de relater les faits, mais s’attache à expliquer les enjeux sous-jacents de l’UNIFAC, notamment sur le plan économique et entrepreneurial. Son angle est centré sur la nouvelle loi N°2023/0007 du 23 juillet 2023, qui met l’accent sur l’Université-Entreprise et l’étudiant-entrepreneur. Pour Abate, l’UNIFAC est bien plus qu’un simple festival culturel, c’est un levier pour encourager l’innovation et l’entrepreneuriat parmi les étudiants.

En se focalisant sur l’articulation entre l’art, la culture et l’économie, Abate propose une réflexion approfondie sur le rôle de l’université dans la formation des futurs entrepreneurs. Elle met en lumière les initiatives prises par le gouvernement pour promouvoir l’entrepreneuriat culturel, en soulignant les retombées positives que cela pourrait avoir sur le développement du Cameroun.

L’intérêt de cet article réside dans sa profondeur d’analyse. Abate s’adresse à un public averti, qui s’intéresse aux politiques publiques et à l’impact économique de l’éducation. Son texte va au-delà de la simple couverture événementielle pour aborder les perspectives à long terme de l’UNIFAC. Cette approche analytique, bien que très pertinente, peut toutefois paraître un peu trop technique pour un public généraliste.

Analyse comparative des approches

Ces trois articles offrent une diversité de perspectives qui enrichit la compréhension de l’événement. Josiane Diessana privilégie une approche factuelle, idéale pour les lecteurs en quête d’informations claires et précises. Claude Embolo, quant à elle, propose une vision plus émotionnelle et symbolique, en magnifiant les valeurs de l’unité et de la diversité. Enfin, Yvette Chantal Abate adopte une démarche analytique et entrepreneuriale, en s’intéressant aux enjeux économiques et à la politique publique.

L’hyperactivité de la communication à l’Université de Douala se traduit ici par la capacité de ses acteurs à produire des contenus diversifiés, adaptés à différents types de lectorats. Chaque auteure, à travers son style et son angle d’attaque, participe à la richesse médiatique de l’institution en reflétant les multiples facettes d’un même événement. Cette pluralité est un atout majeur, car elle permet de toucher un public large, allant des simples curieux aux experts en matière de politique éducative et culturelle.

L’Université de Douala, à travers ces trois rédactrices, démontre sa capacité à couvrir un événement d’envergure comme l’UNIFAC sous différents angles. L’approche factuelle de Josiane Diessana, l’enthousiasme symbolique de Claude Embolo, et l’analyse économique d’Yvette Chantal Abate témoignent de l’hyperactivité de la communication au sein de cette institution. Cette diversité d’approches illustre non seulement l’importance de l’UNIFAC, mais aussi le rôle central de l’université dans la promotion des valeurs culturelles, économiques et éducatives.

Consulter les 3 articles suscités: https://campusunivers.com/wp-content/uploads/2024/11/Hyperactivite-de-la-Communication-de-lUniversite-de-Douala-a-lUNIFAC.pdf

Jean Bosco BELL

En plus, (43) Unifac 2024 – YouTube

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