Journalisme camerounais en deuil : Adieu à une pionnière, Suyanne KALA LOBE

Née le 16 janvier 1953, Suzanne KALA LOBE, journaliste et éditorialiste camerounaise de renom, a cassé son micro ce 1er août 2024 aux premières heures de la matinée à l’âge de 71 ans. Sa disparition marque la fin d’une ère pour le journalisme camerounais et laisse un vide immense dans le paysage médiatique du pays.

Une carrière marquante et pionnière

Suzanne KALA LOBE a débuté sa carrière en 1992 au quotidien « La Nouvelle Expression ». Dès ses premières chroniques, elle a su se distinguer par son style incisif et ses analyses pertinentes. Ses écrits, empreints de rigueur et de passion, ont rapidement capté l’attention des lecteurs et lui ont valu une place de choix parmi les journalistes les plus respectés du pays.

« Suzanne était une voix que l’on attendait avec impatience chaque matin. Sa plume était à la fois acérée et empreinte de sagesse. » – Paul Nge, ancien collègue à La Nouvelle Expression.

Voix emblématique de la radio et de la télévision

Son talent ne s’est pas limité à la presse écrite. Suzanne KALA LOBE a également marqué les esprits à la radio et à la télévision. À « Radio Équinoxe » et « Équinoxe Télévision », elle a animé plusieurs émissions qui ont su fidéliser un large public grâce à la qualité de ses interventions et à sa capacité à aborder des sujets sensibles avec justesse.

  • Radio Équinoxe : Animatrice de plusieurs émissions phares.
  • Équinoxe Télévision : Figure emblématique de l’information télévisée.
  • EBK Productions : Fondatrice et productrice du magazine Actu sur « Canal 2 International ».

Regardez une de ses émissions les plus marquantes ici : https://www.youtube.com/watch?v=klCko7yRTKg

Un engagement institutionnel et social

En dehors des studios, Suzanne KALA LOBE a également apporté sa contribution au développement des médias au Cameroun par son rôle au sein du Conseil national de la communication. Chargée de la communication pour HYSACAM (Hygiène et Salubrité du Cameroun), elle a su mettre à profit ses compétences pour améliorer la communication institutionnelle et sensibiliser le public aux enjeux environnementaux.

Une artiste complète

Mais Suzanne KALA LOBE n’était pas seulement une journaliste. Elle était également une artiste accomplie. Chanteuse principale du groupe Djala Lilon, elle a su concilier ses passions pour l’écriture et la musique. Ses œuvres littéraires, telles que Les Chroniques sous le manguier (2010) et Supermarket (2012), coécrit, ont montré une autre facette de son immense talent, enrichissant ainsi la culture camerounaise de manière significative.

Un héritage durable

Suzanne KALA LOBE laisse derrière elle un héritage riche et une influence durable sur le journalisme camerounais. Elle a été une source d’inspiration pour de nombreux jeunes journalistes, incarnant l’excellence, l’intégrité et la détermination. Son parcours illustre parfaitement ce que signifie être dévoué à son métier et à sa communauté.

« Elle a ouvert la voie pour tant de femmes journalistes au Cameroun. Son héritage est inestimable. » – Marie Toukam, journaliste à Équinoxe Télévision.

En ces moments de deuil, la communauté journalistique et tous ceux qui l’ont connue se souviennent avec émotion de son sourire, de sa voix et de son engagement sans faille. Suzanne KALA LOBE restera à jamais dans les mémoires comme une pionnière du journalisme camerounais et une femme d’exception. Que son âme repose en paix.

William NLep

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