La Solidarité comme mode d’expression cher aux Personnels d’appui de l’Université de Douala
Le week-end du vendredi 10 au dimanche 12 novembre 2023 aura été une véritable épreuve de nerfs pour le personnel d’appui, surpris, étonné, maltraité par une série de mauvaises nouvelles. Un week-end noir.
C’est d’abord Blaise Aimé TSANG, en service à l’ESSEC qui tombe les armes à la main, alors qu’il est à l’entraînement des étudiants qui se préparent pour l’UNIFAC de Maroua. Comme une traînée de poudre, la nouvelle de son malaise d’abord, de son évacuation à l’hôpital ensuite, puis de sa mort brutale, embrase couloirs, bureaux et chaumières, laissant pantois. Eberlué le personnel est groggy, KO débout.
Au milieu de 1000 interrogations saccadées, entre pleurs et lamentations, arrive le Samedi 11 novembre à 04h00 où le pire se produit pour la petite Michele Angelle NGAH NKODO, la fille de la collègue Solange ABOMO qui tombe à seulement 18 ans des suites de maladies.
Dans l’émoi et la stupeur, mais aussi fort heureusement, l’esprit grégaire, des personnels sont mobilisés pour se rendre au chevet des familles éplorées. C’est alors qu’aura lieu, une visite touchante, empreinte de compassion d’une délégation forte au domicile de Balise TSANG, dirigée par le Sieur NDJENGUE Jean, Président régionale du SYNAPAUC.
Après avoir ficelé avec la veuve de Blaise Aimé TSANG et la famille, les contours de l’accompagnement de l’institution et du personnel, cette délégation s’est rendue chez Solange ABOMO qui habite à quelques pâtés de maisons de là, au quartier Japoma. Entre sanglots et narrations intermittents, la délégation a le privilège de tomber sur Mme Jeanne ABOU qui était aussi là par solidarité aux côtés de la collègue affligée.
Sans que personne ne l’ait vu venir, ce week-end va encore s’obscurcir, lorsque le personnel va apprendre stupéfié, que ladite Madame Jeanne ABOU qui rend de loyaux services à la DAAF, a été victime d’un violent accident de la circulation et la gravité du choc est telle que, si elle n’est pas opérée rapidement, elle va sans doute perdre son pied. Les images de l’accident sont telles que même masquées elles laissent sans voix.
Il s’organise alors dès lundi matin, une quête qui rentre à présent dans l’histoire collective des Personnels d’Appui l’Université de Douala. Environ 700 000 FCFA en une demi-journée, c’est l’expression d’un élan de cœur qui ne s’est pas arrêté là, vu que jusqu’à jeudi 16 novembre 2023, les contributions continuent, 24 heures après l’opération réussie, de celle que tout le monde appelle affectueusement Ma’a J.
C’est l’euphorie générale parmi les personnels non enseignant, un sentiment de devoir accompli plane, le plaisir d’avoir sauvé une vie, de se rendre utile. Un bonheur indescriptible qui redessine les contours de l’action solidaire à l’Université de Douala. Vivement cet élan de solidarité, battre tous les records avec les obsèques de Blaise Aimé TSANG et de nombreux cas, qui ne demandent qu’à être soutenus par le personnel. Un Personnel d’Appui qui se redécouvre face à l’obstacle. Vivent les personnels d’appui de l’Université de Douala, vive la Solidarité agissante !
Jean Bosco BELL