Brésil, Luiz Inãcio Lula Da Silva investi président
Douze ans après son passage au palais de Planalto, Présidence de la République brésilienne, Luiz Inãcio Lula Da Silva dit Lula, soixante-dix ans, revient auxs commande du plus grand pays d’Amérique latine qui compte plus de deux cents millions d’habitants.
C’est dans un contexte très polarisé, avec les partisans de son prédécesseur, l’ex-militaire Jair Bolsonaro, surnommé le Trump brésilien, qui n’en démordent pas de cette défaite et continuent à crier au complot. Aidés en cela par leur leader qui n’a d’ailleurs pas assisté à la cérémonie d’investiture de son successeur après qu’il ait transféré – deux jours avant la fin de son mandat – le pouvoir à son vice-président pour s’exiler aux États-Unis. Jair Bolsonaro n’a par ailleurs jamais reconnu sa défaite, bien qu’il ne revendique plus la victoire, alimentant ainsi les tensions et les divisions dans le pays.
Cette cérémonie d’investiture fut l’un des événements les plus sécurisés à cause du climat de grande insécurité où des partisans du président sortant n’ont pas hésité à proférer des menaces ouvertes contre le Président élu. Un engin explosif a même été découvert quelques jours plus tôt dans les rues de la capitale. Arrêté, son auteur avait dit vouloir « sauver le Brésil ». Tous les policiers de la capitale Brasilia ont été mobilisés, assistés par près d’un millier hommes issus des rangs de la police fédérale et le nombre de personnes devant écouter le discours du président devant le congrès ont été réduit à seulement 30.000 sur les plus de trois cent mille attendus.
Lula, dès son investiture n’a pas hésité à détricoter le bilan de son prédécesseur qu’il a qualifié de « désastreux ». Ainsi, par un décret, il est aussitôt revenu sur le port d’arme qui fut l’une des mesures importantes du président Bolsonaro, ses politiques environnementales, agricoles, industrielles, sanitaires et économiques n’ont, point été épargnées. Les politiques de droite implémentées par le président Bolsonaro et celles de gauche du président nouvellement intronisé paraissent irréconciliables.
Désormais derrière lui son séjour en prison pour les faits de corruption, le dirigeant du Parti des Travailleurs (PT), situé à gauche de l’échiquier politique brésilien, s’est engagé « à reconstruire le pays avec le peuple brésilien ».
Nguelifack Vijilin Cairtou