Tchad, le Général Mahamat Idriss Deby candidat à la présidentielle du 06 mai prochain
C’est au bout d’un processus de transition qui aurait finalement duré quatre ans, au lieu de dix-huit mois comme initialement prévu, que le chef de la junte militaire tchadienne, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, a annoncé sa candidature à deux mois d’une élection présidentielle dont le premier tour est fixé au 06 mai prochain.
Une annonce qui va à l’encontre de ses promesses d’alors lorsqu’il fut propulsé à la tête du Conseil Militaire de Transition (CNT) au Tchad, lui qui s’engageait alors à partir au bout dudit processus de transition. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
L’opposition a été neutralisée, avec Succès Masra, le leader du parti les Transformateurs, qui a fini par accepter de rejoindre le pouvoir en place en en devenant le Premier Ministre, en remplacement du leader de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), Saleh Kezabho, lui-même ancien opposant au père et désormais allié au fils.
Idriss Deby devant une foule euphorique
D’un autre côté, la partie de l’opposition qui n’a pas succombé aux sirènes du pouvoir a tout simplement été décimée. Ainsi en est-il notamment du président du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), Yaya Dillo Djerou, qui, à la suite d’une rixe avec le pouvoir a été abattue au dduit d’une confrontation avec l’armée. Comme s’il fallait effacer toutes les traces de ce Zaghawa, cousin éloigné de la famille Deby dont le décès continue de susciter les remous au pays de Toumaï. Le siège de son parti a été complètement rasé, signe d’un climat délétère qui traverse le pays à deux mois des premières élections organisées depuis le décès du Maréchal Deby.
Porté par une plateforme où se mêlent partis politiques et société civile, celui qui vient d’être désigné candidat de la plateforme dénommée : « Pour un Tchad uni », n’attends plus qu’à être plébiscité pour devenir constitutionnellement, le Président de la République du Tchad.
Nguelifack Vijilin Cairtou